Roger Waters @ Stade De France, Saint-Denis
Roger Waters termine ce soir sa gigantesque tournée mondiale par le Stade de France où il a scellé, pour la 239éme et dernière fois, les briques de son mur. Concert événement donc, qui a même pour l'occasion fait se déplacer Nick Mason jusqu'à Saint-Denis sans pour autant que ce dernier ne prenne les baguettes.
Le Stade de France était archi-comble pour ce spectacle, et le mur plus imposant que jamais. Le show, initialement taillé pour les scènes plus restreintes, prend paradoxalement toute son ampleur en stade devant un public immense qui a justement été à l'origine du concept de "The Wall".
L'ensemble de l'album a bien entendu été joué dans l'ordre, en évoquant tout d'abord le film de Kubrick "Spartacus"...
Puis entrée fracassante des musiciens sur "In the Flesh", à grands renforts d'effets pyrotechniques.
Viennent ensuite les différentes parties d'Another Brick In The Wall (1 & 2) :
Fidèle à la tradition de la tournée, Roger Waters a recruté les enfants sur place. Ici les jeunes venaient d'une école de la région parisienne.
Comme il l'avait déjà fait à Bercy en 2011, la chanson Mother est jouée en synchro avec un film du même Roger en 1980.
Viennent ensuite des morceaux plus graves encore comme "Young Lust" ou "Empty Spaces". Les projection sont magnifiques. Petit à petit le mur se ferme jusqu'aux dernières briques qui marqueront la pause.
Pour l'entracte, le mur, complet, affiche les noms des regrettés disparus que les familles ont pu inscrire sur le site du musicien.
Le décor est posé. Reprise des hostilités en seconde partie avec un "Hey You" lourd et angoissant dernière ce mur oppressant. Le son est parfaitement cristallin.
"Nobody Home", émouvant :
Et le morceau de bravoure qui fait dresser les poils sur les bras: "Comfortably Numb"!!!Bien sûr la rumeur avait donné David Gilmour participant au dernier concert de la tournée. Il n'en fut rien, et finalement tant mieux car Dave Kilminster a fait un travail absolument remarquable sur l'ensemble du tour, qui doit être souligné ici.
Le concert se termine avec le grand show paranoiaque et simulant les rassemblements fascistes de la seconde guerre mondiale. Le rythme tape dans la poitrine. L'effet de masse et de crainte opère à fond. L'atmosphère est pesante.... jusqu'au jugement dernier, qui verra l'écroulement du mur et la fin de l'isolement de Pink.
Enfin, c'est un Roger Waters ému qui revient sur les ruines du mur pour interpréter "Outside The Wall".
Les briques sont données par les roadies au spectateurs. Les lumières se rallument et le stade se vide en 10 minutes.. Merci Monsieur Waters, on a sans doute vu ce soir l'un des spectacles les plus impressionnants et émotionnels de tous les temps.
Setlist:
In the Flesh,
The Thin Ice,
Another Brick in the Wall Part 1,
The Happiest Days of our Lives,
Another Brick in the Wall Part 2
Mother, Goodbye Blue Sky,
Empty Spaces,
What Shall We Do Now,
Young Lust,
One of My Turns,
Don't Leave Me Now,
Another Brick in the Wall Part 3,
The Last Few Bricks,
Goodbye Cruel World
Intermission
Hey You,
Is There Anybody Out There?,
Nobody Home,
Vera,
Bring the Boys Back Home,
Comfortably Numb,
The Show Must Go On,
In The Flesh,
Run Like Hell,
Waiting for the Worms,
Stop,
The Trial,
Outside the Wall.
Line-Up:
Bass, Gtr, Vocals : Roger Waters
Drums: Graham Broad
Guitars: Dave Kilminster, G.E. Smith, Snowy White
Keyboards: Jon Carin, Harry Waters
Lead Vocals: Robbie Wyckoff
Backing Vocals: Jon Joyce, Mark Lennon, Michael Lennon, Kipp Lennon
Retrouvez aussi le compte-rendu et les photos du concert sur les sites de Rockerparis et de Robert Gil.